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samedi, 25 avril 2009

Habitat partagé, âge mur...

Projet Habitat Partagé

Générations Soleil Couchant

Ce projet, qui existe déjà sous d'autres formes, porte différents noms qui parlent de leur différence. Pour les situer, voir: la "Maison des Babayagas, les Agévillages, Habitats groupés, partagés...

Ici, le nom du projet n'est pas encore défini, il le sera en concertation.

Ce projet est avant tout un projet de femmes, parce que l'idée de partager et de s'associer est un réflexe plutôt féminin, les hommes s'accommodant plus facilement d'être seuls, de par leur nature. Notre intention n'est pas d'exclure les hommes, bien entendu. Elle prend simplement en compte une réalité majoritairement féminine. Les hommes ne se sont ni exprimés, ni engagés vis-à-vis d'un tel besoin. Néanmoins si quelqu'homme souscrit à notre vue des choses, et qu'il souhaite nous accompagner dans ce travail, il est le bienvenu.

70% des personnes qui vivent après 65 ans sont des femmes

Nous sommes nombreuses à approcher la soixantaine et conscientes que l'avenir nous conduira à survivre à nos compagnons, de longues années après et dans la solitude.

Bien souvent très actives et très responsables, ayant développé une vie sociale très engagée, nous ne pouvons envisager de finir notre vie dans de sordides mouroirs et loin de nos amis.

Car l'amitié, en fin de vie, c'est souvent ce qui nous reste de mieux.

Nous avons une conscience du coût de la vieillesse et des réalités environnementales graves devant lesquelles nous nous trouvons.

Nous souhaitons vieillir ensemble et nous choisir mutuellement pour accompagner nos derniers jours.

En même temps, nous souhaitons participer à la solution qui nous permettra de cohabiter dans les conditions adaptées à notre état et cohérente avec l'aspect économique et écologique.

Il existe des solutions.

Il nous semble que ces solutions pourraient soutenir une économie locale, vivante et saine, éthique.

Ni seule à la maison, ni maison de retraite

Le départ en maison de retraite est souvent un drame familial qui engloutit toute la succession et cela ne suffit pas toujours à financer le coût exhorbitant et injustifié - au vu du traitement qui est fait aux personnes agées. La question n'est pas d'accuser qui que ce soit. Une société où toutes les solutions viennent d'en haut s'adapte aux problèmes selon ce qu'elle voit, de là où elle se trouve. Nous pensons que, si les solutions venaient davantage d'en bas, du point de vue non seulement des citoyens, mais surtout de ceux qui ont le besoin, elles seraient bien mieux adaptées, compte tenu de la connaissance des réalités locales et des ressources individuelles ignorées par les administrations.

La participation citoyenne des vieux à leur future existence est aussi un gage de vitalité qui entretient positivement les esprits et les corps, suscitant une diminution des coûts de santé, qui on le sait bien sont les plus lourds pour la société dans cette catégorie d'âge.

Si nous permettons à nos vieux de vivre bien et de rester actifs dans une société, ils vieilliront en meilleure santé, c'est certain. Si en plus on prend en compte la valeur de leur expérience, leur sagesse et leur connaissance, nous aurons réintégré dans notre univers social, l'une des plus grande richesse de l'humanité toute entière. Il ne peut y avoir d'avenir sans prise en compte du passé. Ils sont témoins, ils ont la mémoire, ils sont une richesse.

Bien souvent, nous savons déjà avec qui nous souhaiterions partager notre existence. Nous connaissons bien ceux et celles avec qui nous pourrions cohabiter. Nous sommes en mesure de constituer de petits groupes qui aspirent à un autre mode de vie que l'habitat individuel lorsque l'on est agé. Nombre d'entre nous, suite au départ des enfants ou d'un conjoint, se retrouvent seuls à habiter de grands appartements ou de grands pavillons dont ils sont propriétaires ou bailleurs. Les charges pour de grands habitats de ce type sont démesurées pour une personne seule. Bien souvent les propriétaires de grand âge, de modestes personnes, ont acquis leur bien à une époque où le prix de l'immobilier était encore raisonnable. Or, si leurs revenus eux, sont restés modestes, le coût de l'entretien et des charges sont "hors proportion" et déménager pour aller vers un logement neuf ou locatif plus petit leur couterait, contradictoirement, encore plus cher. Une autre raison empêche les personnes agées de quitter leur demeure: le fait que la solitude est préférable à la situation de leurs amis qu'on a placé en maison de retraite. Ils voient la dégradation rapide de leur état de santé. La façon dont ils sont traités pour soulager le personnel insuffisant (extinction des feux très tôt, "comprimés obligatoires" pour dormir même si on n'est pas insomniaque ...n'en disons pas plus, tout le monde sait!). Mais, bien souvent, il n'y a même pas d'établissement dans la localité où ils ont connu leurs habitudes. Ils se retrouvent coupés de la famille, des amis et de leur vie sociale, et interdits de sortie si on ne les accompagne pas à l'extérieur.

La dernière raison importante est que c'est la maison des souvenirs de toute une vie. La maison qu'on a partagé avec un compagnon ou une compagne.

La seule bonne raison qui peut les faire renoncer à leur maison, c'est la garantie de pouvoir revenir en arrière si cela ne convient pas. Première demande la plus courante.

Ensuite, la garantie d'être avec des personnes avec qui on s'entend bien! Quoi de plus naturel.

Puis la garantie de l'équitabilité des conditions de vie en commun, disons plutôt en collectivité.

En quelques mots voici les demandes de la personne agée:

-          Ne pas être seule

-          Que l'on respecte son besoin de s'isoler, le calme

-          Que l'on respecte son rythme

Pourquoi pas cohabiter entre anciens ?

Dans une cohabitation, si l'on prend en compte ces trois exigences pour la personne, le reste se règle aisément, grâce au fait qu'elles se connaissent depuis fort longtemps, parce que, face à leur infirmités, elles s'apportent une aide mutuelle et que des conventions de vie commune sont établies entre elles.

Cet aspect du projet à déjà été largement réfléchi et débattu dans d'autres groupes de réflexion. Il a déjà conduit à créer des supports qui permettent de résoudre ces questions et des solutions sont proposées pour simplifier la mise en place de ce type d'association citoyenne. Par exemple, une association propose une charte type pour les groupes qui se mettent en place. Cette charte co-signée par les habitants détermine leurs droits respectifs et leur obligations. Elle prend en compte les besoins de chacun et rend possible la cohabitation. Ce sont des règles de vie commune en quelque sorte qui sont démocratiquement acceptées ou modifiées par les participants. Elles serviront de rappel en cas de problème.

Le choix de cohabiter entre vieilles et vieux amis est une chose qui vient d'etre explicitée.

Une bonne raison pour les municipalités

Prenons la chose d'un autre point de vue.

Dans toutes les communes, il existe un certain nombre d'immeubles abandonnés par leurs propriétaires, pour diverses raisons. Pour beaucoup, la mise aux normes et les travaux de rénovations sont trop importants et cela coûte moins cher au propriétaire de garder le bien dans cet état, plutôt que de le vendre à perte.

Si les municipalités recensaient ce type d'immeubles, ou de propriétés , puis contactaient les propriétaires, leur proposant de prendre en charge les travaux de mises aux normes en échange d'un bail jusqu'à ce que les emprunts soient remboursés, cela pourrait permettre la création d'éco-logements (bails municipaux: on n'expulse pas une personne agée avant son décès et on n'impose pas un locataire sans l'accord des autres qui sont prioritaires pour proposer une locataire choisie). Les rénovations seraient inscrites dans le plan environnemental de la commune, avec une réflexion sur le choix des matériaux, de l'énergie, du recyclage... D'autre part, la conception de ces logements prendrait en compte la notion de cohabitation pour 4 à 7 séniors et sénioritas cohabitants, voire plus selon les projets. Chacun disposant d'un espace personnel. Les charges partagées entre tous, avec un seul bail pour tous. Question déjà abordée par les associations qui y travaillent afin de créer des solutions économiques pour tous. Un seul compteur EDF, un seul compteur d'EAU, une connexion Internet pour tous..., etc. Tout cela au nom d'une association de Séniors Colocataires qui est la garantie pour le propriétaire. Les charges étant ensuite réparties entre tous par elle.


Les trois protagonistes

Ceci est le principe d'économie possible qui met en relation, une commune loueuse, ou un propriétaire avec un groupe de co-locataires en association.

Les avantages d'un tel procédé ne sont plus à démontrer, on peut les consulter sur quelques sites spécialisés tel: www.cocon3s

Tous les aspects de ce projet mettent en synergie des réalités différentes et concomittentes:

-          les personnes agées, ressource locale: projet citoyen

-          la valorisation du patrimoine des propriétaires locaux

-          l'économie de société, une économie locale éthique: création de nouveaux emplois, diminution du cout de la prise en charges des personnes agées (elles s'aident elles mêmes), maintien sur place des habitants agés, assainissement de l'habitat ancien...

-          la mise en valeur de la municipalité

§         prise en compte des personnes agées,

§         des propriétaires qui sont soutenus dans la mise en valeur de leur bien,

§         prises en compte des critères écologiques et environnementaux :

o        par recyclage des vieux immeubles,

o        par mise en oeuvre de nouveaux modes d'habitation écologiques,

La construction financière

L'aspect financier de ce projet est d'une simplicité déconcertante, tout le monde y trouvant son compte.

Des projets de ce type coûtent moins cher aux contribuables parce qu'ils ne créent pas du nouveau, ils prennent en compte les personnes qui vivent sur la commune et des immeubles déjà existants. Donnant une meilleure image de la commune par la réhabilitation des immeubles ou propriétés à l'abandon, il sous-entend une collaboration d'échanges des ressources entre les protagonistes et non pas une prise en charge des besoins. Chacun reste responsable au niveau qui est le sien, ce ne sont que des énergies qui circulent.

Le fonctionnement

1-       La municipalité fait un accord avec un propriétaire d'immeuble à réfacter, (un bail de location, emphithéotique ou autre à créer).

2-       Elle fait un accord avec l'association qui sera le futur locataire de l'immeuble (toutes les décisions sont à prendre avec les trois parties concernées. La protection de l'usage du batiment et celle des locataires doit être assurées vis-à-vis des propriétaires)

3-       La municipalité prend en charge le financement des travaux à la place du propriétaire qui s'engage à ne pas disposer de l'immeuble (créer des contrats spécifiques) tant que les emprunts ne sont pas  remboursés, les bails ajournés.

4-       Une fois le financement des travaux remboursé, le propriétaire à son tour peut toucher le loyer.

5-       En accord avec le propriétaire et le futur bailleur, elle assume la réalisation du plan de l'immeuble qu'elle réhabilite (ou rénove ou met aux normes selon l'état du batiment)

6-       Elle finance les travaux et récupère l'argent sur le loyer versé par l'association des cohabitants.

7-       Les cohabitants règlent chacun leur part du loyer et des charges à l'association qui les garantit et les représente. L'association est l'interlocuteur, elle est le locataire. (Ceci est une solution parmi d'autres)

8-       Les travaux sont effectués en prenant en compte la réalité des personnes agées (largeur des portes, ascenceurs...)

9-       Les matériaux doivent être écologiques, le choix des énergies doit être éco-éthique, l'habitat le plus autonome possible.

10-   Il est indispensable que l'habitat dispose d'un minimum de terrain pour le jardinage (environ 2000m2 minimum

11-   Les locataires paient leur loyer

§         soit en louant leur ancien logement

§         soit grâce à la vente de leur ancien logement

§         soit ils étaient déjà locataires auparavant, ils continuent comme avant

§         soit les faibles revenus permettaient de toucher l'APL, cela continue aussi...

sachant que dans cette formule, ils auront les avantages du neuf, du confort et qu'en plus cela leur couterait moins cher qu'avant toutes charges étant partagées.


Les étapes de la mise en place

Première étape, un groupe de séniors prêts pour l'aventure

Deuxième étape, une municipalité prête à s'impliquer

Troisième étape, un propriétaire concerné par le projet et sa propriété

Quatrième étape, financer le projet

Cinquième étape, faire un plan en fonction de la réflexion du groupe de séniors

Sixième étape, réfléchir et construire les contrats qui détermineront les rapports entre les trois protagonistes

Septième étape, établir le fonctionnement pour les décisions concernant l'avancement du projet jusqu'à sa réalisation.

Projet envisagé dans le cadre de PRELE, Programme de Réalisation d'une Economie Locale Ethique, le blog : http://prele.hautetfort.com

Contact  prele.provence@laposte.net

Tél 04 75 90 42 54 répondeur (laisser coordonnées pour rappeler - sauf portables)


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Rencontre du 17 mars 2009

COMPTE RENDU DE LA RENCONTRE PRELE PROVENCE

du 17 mars 2009

Nous nous sommes rencontrés ce mardi 17 mars pour présenter les objectifs de PRELE. Toutes les inscrites n'étaient pas présentes. Parce que la mobilisation d'un groupe nécessite du temps et de la persévérance, d'autres rencontres seront envisagées pour faire connaître PRELE et inviter toutes les bonnes volontés à nous rejoindre. Dans l'immédiat, les échanges et projets partagés ici, ont donné lieu à un premier atelier prévu qui aura lieu le mardi 21 avril 2009 à La Laupie chez Aurélia. Toutes les informations au sujet de cette rencontre sont accessibles en téléphonant à Michèle au 04 75 90 42  ou en les sollicitant par courriel à contact-prele@laposte.net

Nous vous suggéront toujours de visiter le blog internet: http:// prele.hautetfort.com pour situer l' état d'esprit et les objectifs de PRELE.

Vous y trouverez aussi les comptes-rendus des dernières rencontres PRELE 26/07 ainsi que les projets déjà présentés.

C'est une autre réunion PRELE, avec d'autres présentes. Des présentes, oui ! A ce jour, nous manquons, non pas cruellement, mais à regret, de participations masculines. Si ce manque nous vient de notre attachement à la présence masculine et aussi parce qu'ils sont indispensables, il faut bien se dire que lorsque le moment sera venu de passer directement à l'action, alors, ils seront présents. Comme toujours! Il nous faut peut-être nous accorder a ce rôle féminin d'inspirer les actes dans une direction qui soit constructive pour l'évolution de tous. Soit !

La première grande réflexion soulevée, concernant PRELE, a été de répondre à la question de Marie Hélène formulée a peu près ainsi: " Lorsque j'essaie d'expliquer le sens de PRELE pour inviter des personnes à nous rejoindre, elles me demandent  à quoi ça sert ?".

I - Oui, à quoi PRELE peut bien servir ? Que peut-on bien y faire ?

En premier lieu, il aurait peut-être été plus simple de répondre: "Et bien, euh, nous n'en savons rien!". Parce qu'avant de savoir ce qu'on va y faire d'utile, nous devons en discuter et décider ensemble. Il s'agit d'agir concrètement pour développer ou participer à réaliser davantage d'économie éthique dans notre région. A nous de décider comment on s'y prend."

Evidemment, un telle réponse n'est pas très fédératrice. Pourtant définir un programme qui va s'élaborer en fonction de besoins que nous ne connaissons pas à l'avance n'est pas très simple. Seuls, une   connaissance de la réflexion qui à donné lieu à ce concept et un exemple bien concret, le premettront.

- En ce qui concerne la réflexion, tout est déjà abordé sur le blog de PRELE. Abordé, mais pas approfondi. Ce n'est pas notre objectif. D'autres personnes ont déjà fait cela très bien avant nous et sur le blog on peut trouver les liens qui s'y rapportent. Nous n'allons pas recommencer, partant du principe que les personnes qui rejoignent PRELE ont déjà une expérience et une idée des principes économiques que nous soutenons.

- En ce qui concerne l'expérience, Aurélia nous fournit un support avec son projet. Tout de suite elle nous a donné l'opportunité d'expérimenter l'objet, tout au moins, l'un des objets de PRELE.

Aurélia vient avec un projet d'économie éthique à développer dans sa région, la Drôme des Collines. Pleine d'énergie, riche de son expérience et de son amour de la terre, riche de la diversité de ses savoirs-faire, ce sont ses doutes et ses questions qui ont donné tout le sens de la présence des autres et de la PRELE locale. En un instant, le simple fait de présenter les grandes lignes de son projet, a permi de révéler les richesses et le potentiel d'un groupe solidaire de son action.

II - Le projet d'Aurélia

Excellente cuisinière, amoureuse de la terre, Aurélia envisage un projet global d'Accueil Paysan multiservices qui lui permettrait de vivre sur sa terre et d'y travailler en accord avec ses valeurs éthiques.

Les activités qu'elle envisage sont les suivantes

-Construire une maison écologique en auto-construction

-produire des plantes médicinales et aromatiques biologiques, des baies et de fruits rouges. Son compagnon est en mesure d'effectuer des labours par traction animale.

-Les commercialiser par des réseaux alternatifs éthiques (sans intermédiaires, type Amap)

-Les utiliser pour la cuisine associée à l'accueil paysan.

-Avoir un élevage de volailles: une basse cour (gage d'autonomie)


-Peut-être intégrer dans cet accueil, d'autres savoirs faire (ex.: la connaissance de la langue des signes)

Les étapes de la mise en place de son projet:

-effectuer un stage de huit mois dans une école spécialisée de Nyons, pour se former à la culture des plantes aromatiques et médicinales. Cette formation donnant accès au BPA Rural est une condition qui donne l'accès d'une part à l'installation, d'autre part elle permet d'accéder aux aides pour l'installation.

-Trouver dans la région une terre qui puisse accueillir son projet

-Trouver un financement

Aurélia se soucie du fait qu'il faille disposer d'une terre d'expérience pour être accepté à la formation. Elle remplit toutes les conditions sauf celle-ci.

Un autre aspect est soulevé c'est la prise en charge de sa petite fille de 6 ans pendant le temps de sa formation (8 mois). Ce qui va représenter pour elle un énorme sacrifice.

Marie Hélène intervient pour témoigner de la réussite de deux expériences de ce type dont elle a connaissance et propose de communiquer les liens pour s'en inspirer. Pour l'une d'entre elle il s'agit de "Bio'Mada" une expérience économie locale éthique à Madagascar.

Elle est convaincue que la première chose à faire est d'accomplir cette formation et que la terre viendra ensuite.

Michèle et Fabienne interviennent pour dire qu'il existe des solutions pour accéder à la terre, surtout si le projet inclut l'optique de développement durable ou de culture biologique. Le département de la Drôme est particulièrement investi et en avance dans ce domaine.

On parle de la "Financière Terre de Liens" (qui rachète les terres pour les rendre disponiblies aux projets paysans Bio ou d'économie durable - voire l'éco-tourisme), de la "Nef", de la "Banque de Crédit Coopératif", des micro-crédits etc. (On retrouve les coordonnées internet à la fin).

Fabienne dit quà Die, il y a un organisme qui aide les initiateurs pour leur montage de leur projet, c'est un service qui se trouve à la Chambre d'Agriculture et qui se nomme "Agribio Drôme".

Ici, elle soulève  la question du soutien solidaire des familles, quand les enfants sont encore jeunes et qu'il n'y a pas de grand parents.

Marie Hélène comprend pleinement la position d'Aurélia vis-à-vis de son rôle de mère en charge d'un enfant différent. Elles échangent sur leur combat de mère pour intégrer leur enfant dans l'école de la république. Pour Aurélia, la solution serait de mettre son enfant à l'école des Amanins (école du Colibri) à Grânes. Une réflexion s'est faite naturellement sur ce projet et pourrait suggérer d'autres développements.

En conclusion, le projet d'Aurélia à soulevé  une mouvement de solidarité unanime, le désir de faire un atelier particulier autour de ce projet. Une date à été choisie pour la prochaine rencontre le mardi 21 avril à 17h30 chez elle à La Laupie. Si vous voulez participer nous avons besoin de savoir combien nous serons. Merci de nous prévenir en appelant Michèle au 04 75 90 42 54 qui vous indiquera le chemin ou écrivez nous à l'adresse email contact-prele@laposte.net.

C'est de  cette façon que les participantes accomplissent l'objectif d'une PRELE locale.

III - Cet exemple peut-il suffir pour comprendre les objectifs d'une PRELE locale ?

Marie Hélène  faisant référence à une action à laquelle elle participe, une action d'alphabétisation dans un quartier sensible, mais aussi d'apprentissage du français pour les femmes étrangères qui n'ont aucune chance d'être intégrées autrement, s'interroge sur la capacité de PRELE dans ce domaine.

Pour répondre à l'objectif de PRELE qui repose sur l'aspect responsable, l'aide pourrait s'effectuer dans la mesure où une femme, ou un groupe de femmes décideraient de se prendre en charge, d'avoir une idée à réaliser qui soit éthique (sur le plan économique - voir les repères suggérés par les Amap sur le blog), prenons un exemple : s'associer pour faire des patisseries (en bio pour l'aspect éthique commercial), qui pourraient être vendues localement et régulièrement (sous forme d'une Amap par exemple) pour financer des cours d'alphabétisation ou la garde des enfants. La PRELE locale pourrait participer solidairement en aidant à créer des produits originaux qui soient Bio, en participant à créer un réseau Amapien. Avec PRELE, l'initiateur est responsable de son projet. Même s'il bénéficie du soutien solidaire et gratuit de PRELE, néanmoins, il  s'engage à respecter certains critères qui sont à définir selon les projets, et à une transparence vis-à-vis de ces engagements. C'est la garantie de l'éthique, (Bio, local, légal…) qui permettra de fournir une clientèle à chaque projet.

Marie Hélène faisant remarquer qu'elle réside un peu loin de Montélimar pose la question de sa présence dans une expérience où elle n'est pas une résidente locale.

Pour l'instant, cela n'a pas d'importance, PRELE ne fait que démarrer. Ce qui est vécu ici, entre nous pourra ensuite être transposable dans n'importe quelle commune ou ville de la région. C'est beau d'imaginer que ceux et celles qui sont là pour l'instant, à leur tour bientôt pourront transporter ce principe dans leur propre commune. Un participant peut devenir acteur de PRELE en créant une cellule dans sa commune. Il devient initiateur de PRELE local, et les autres PRELEs peuvent le soutenir par leur témoignage. Mais nous n'en sommes pas là. Il faut bien commencer quelque part. L'essentiel c'est d'expérimenter ensemble.

Il est difficile de parler de Prêle avec des suppositions. L'idée n'est pas de susciter (mais pourquoi pas, nous l'espérons), mais de travailler à l'existant, ici et maintenant. PRELE n'est pas initiateur de projet.  Les projets ne sont pas sélectionnés par catégories. Chaque participant est susceptible d'être porteur de son propre projet. Et il en a la responsabilité. D'autres n'ont pas de projet personnel mais participent solidairement aux projets présentés. Il faut s'adapter à chaque fois, partager les ressources, être créatif.

Pour formuler en un mot la PRELE locale, Marie Hélène demande si on pourrait la définir comme une sorte de parainage.

On pourrait dire que PRELE apporte cela, oui, certainement.

Néanmoins ce serait limitatif de la définir ainsi par rapport à toutes les possibilités de déployement que l'avenir et les différentes demandes peuvent apporter. La PRELE locale est un outil citoyen pour trouver les encouragements, du soutien, des solutions, de la solidarité. Mais pas seulement. Pour Michèle, PRELE est plutôt un vivier de ressources, d'énergie disponible, de force partagée pour accéder à une vision de l'avenir que nous partageons et que la société ne nous propose pas. C'est une prise en charge citoyenne responsable ici et maintenant.

Accueillir, et participer, permettre la réalisation des projets d'économie éthique, durable et locale, mais aussi permettre la duplication de certaines initiatives qui fonctionnent bien et qui existent déjà ou bien de s'en inspirer. Soutenir les échanges et faire le lien entre les différents réseaux qui oeuvrent dans ce sens. Toute cette action a pour objectif de participer à mettre en place de nouvelles ou d'anciennes pratiques économiques éthiques, durables, locales, au service du citoyen, de l'être humain respectueux de la nature qui l'entoure et qui le nourrit, respectueux de la vie et des lois naturelles qui la régissent. Ce qui inclut bien entendu la façon de se nourrir, la façon dont on fabrique son habitat, dont on se procure son énergie…, toutes les formes d' échanges inter-humains (l'économie), la façon de se soigner le corps, de se soigner l'âme, de communiquer par la parole, par le corps, par les moyens technologiques…

Le principe privilégié est que l'initiative vienne d'un besoin réel du citoyen, que ce besoin soit en adéquation  avec son environnement humain et naturel. Que la responsabilité de la réalisation revienne à l'initiateur, parce qu'il sera le garant de l'éthique. Ici, on aborde l'économie par en bas, de façon plus saine, avec les besoins concrets, la réalité locale, inversement à l'économie globale dont nous créatrice  de besoins artificiels, une économie dont l'objectif n'est pas l'humain, mais le profit. Pas la peine d'en dire plus, qui dirait le contraire ?

PRELE existe parce que toute cette réflexion a déjà eu lieu. Vous savez que la PRELE est une plante qui a survécu à toutes les modifications climatiques, c'est elle qui survivra lorsque les anciens fonctionnement auront tout pollué. Ce n'est pas une mauvaise herbe, non! Cette plante nettoie, purifie, dépollue… C'est pour cela que le nom nous a plu.

La PRELE locale est le lit d'un mise en œuvre concrète qui renouvelle.

A ce titre et juste retour à la réalité, très inspirée, Fabienne nous offre un sac de sel de l'Himalaya…

IV - Le SEL, un projet immédiat

Formidable opportunité que ce geste qui vient comme un rappel à Michèle qui avait prévu d'aborder la question des systèmes d'échanges solidaires (les SEL). Parmi les participantes à PRELE, plusieurs pratiquent déjà l'échange spontané, mais ne sont pas très à l'aise avec cela. Des questionnements ont eu lieu entre elles et Michèle à fouillé la question sur Internet.

Marie Hélène doit partir avant la conclusion de cette discussion.

Il semble qu'il n'y ait pas de SEL sur Montélimar. Nous sommes toutes intéressées pour en mettre un en place. Nous trouvons que c'est une bonne idée. Avant d'aller vers la création d'un SEL local ou d'une association, Michèle suggère de se rapprocher de Valence où il existe déjà un groupe et de voir si on ne pourrait pas s'y associer. Ce que chacune consent.

Dès le lendemain contact est pris avec Vivantsel de Valence. Une réponse: cette ouverture venait d'être envisagée de leur coté et ils sont prêts à venir sur Montélimar pour présenter le fonctionnement du SEL après accord de leur comité. (Montélimar et Valence sont distants de plus de 40 km. Ensuite les participants locaux animent le SEL eux-mêmes. lls disposeraient néanmoins de la mise en commun du support technique. Une rencontre de présentation du fonctionnement du SEL est envisagée le mercredi 15 avril 2009 à 19 heures à Montélimar. Pour y participer, il est important de prévenir avant pour organiser l'espace, en téléphonant au 04 75 90 42 54 (laisser message pour qu'on vous rappelle sur un fixe-merci)

Voilà un autre aspect d'action concrète que PRELE   a permi !

Soirée dynamique, peu de participantes, mais la qualité est toujours au rendez vous. Nous n'étions là que pour présenter les objectifs de PRELE, or, en une petite soirée nous avons déjà mis en route deux projets, celui d'Aurélia et celui du SEL.

Echange des coordonnées et nouveaux contacts prévus.

Prochains rendez vous:

-Présentation de Vivantsel et du fonctionnement du SEL le mercredi 15 avril à 19 h à Montélimar, 29 impasse Saint Pierre.

-Atelier Prele sur les projets existants le mardi 21 avril 2009 à La Bégude de Mazenc, à 17h30

-Présentation de Prele Provence - Invitation le mardi 12 mai 2009 de 18h à 20 h à Montélimar, 29 impasse Saint Pierre

Pour tous ces rendez vous et pour l'organisation, merci de prévenir si vous venez. Vous pouvez laisser un message au 04 75 90 42 54.

Les adresses et références partagées:

-Emission sur France Inter, tous les jours à 12h30 "Carnet de campagne" de Philippe Bertrand, description d'initiatives d'économie locale éthique sous forme de témoignages.

- Sur les expériences équitables qui fonctionnent, sur Bio'Mada et son action, ses partenaires: http://www.biomada.com www.minga.net ,

www.mimosa-asso.com , http://www.madagascar-environnement.com/

-Agribio Drôme à la Chambre d'Agriculture de Die, un service qui aide les porteurs à monter leur projet.

-La Foncière Terre de Liens: 10, rue Archinard - 26400 CREST   Tél. 09 70 20 31 09 , fonciere@terredeliens.org

-La Nef

-La Banque de Crédit Coopératif

-L'école des Amanins, école des colibris, à Granes

-L'école d'agrobiologie de Pierre Rabhi à La Blachère en Ardèche, http:/:www.pierrerabhi.org/blog

-Les colibris, du mouvement pour la Terre et l'Humanisme,

www.colibris-lemouvement.org

-Lectures: Bachir Heni (sur les plantes sauvages) (demander à Faby)

-"L'âge de faire", journal www.lagedefaire.org. , email journal@lagedefaire.org

-Le micro crédit (exemple Adie: association pour le droit à l'activité économique) premier et principal opérateur de micro crédit en France. Créé sur le modèle de la Grameen Bank  fondée au Bengladesh par Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix 2006. Accompagnement aux projets.  http://www.adie.org

-Le SEL de Valence   http://www.vivantsel.org/public/fr/

 

Vous pouvez consulter le question/réponse du précédant PRELE local sur le blog et dans l'autre fichier communiqué.

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Extraits tirés des sites internet à propos des colibris et des Amanins:

 

- "Sur les Colibris

 

Colibris a pour objectif de donner de la visibilité aux alternatives qui proposent un autre mode de vie. Tout particulièrement, nous avons fait figurer sur la page d'accueil les logos des structures initiées, inspirées ou proches de Pierre Rabhi et qui sont à l'orginie de la création de Colibris.

Vous trouverez de nombreuses autres structures dans la rubrique près de chez vous .

Si vous portez vous-même des alternatives, des projets, qui s'inscrivent dans la démarche de Colibris, écrivez nous pour figurer sur le site et faire partie du réseau de Colibris.

Des acteurs près de chez vous

Face aux multiples crises qui viennent interpeller nos modes de vie, nous avons toujours le pouvoir de choisir le monde que nous désirons voir naître en orientant chacun de nos actes les plus quotidiens : nous nourrir, nous vêtir, nous déplacer, nous loger, éduquer nos enfants, nous informer, échanger…

Les circuits courts à taille humaine favorisent les relations et créent du lien social, permettant de mettre un visage sur celui qui produit les légumes qui nous nourrissent. Les produits voyagent moins et réduisent leurs empreintes écologiques.

 

L’objectif de ce portail d’acteurs est de nous aider à trouver près de chez nous les services qui répondent à nos besoins. Nous avons commencé le recensement par les têtes de réseaux nationaux et nous souhaitons maintenant votre collaboration : vous êtes les mieux placés pour nous guider à l’échelle locale. Chacun de nous peut compléter cet annuaire au service de tous !

 

Le Mouvement près de chez vous

Nous sommes à un carrefour de l’humanité et le colibri isolé se fatigue. Si chacun de nous peut heureusement agir individuellement, seule la force du collectif fera bras de levier et le défi réside dans le passage du « je » au « nous ».

Si nous voulons peser sur les orientations de notre société et donner du sens à cette aventure humaine, le changement s’opèrera par la mise en commun de nos énergies. Les groupes locaux sont moteurs d’alliances locales : pour favoriser l’éveil d’une force citoyenne et la mise en œuvre d’alternatives porteuses d’avenir, ils recherchent convergence et complémentarité au sein de réseaux.

Pour donner de l’efficacité à nos actions, prenons le temps de coopérer.

« Les fourmis ensemble peuvent soulever un éléphant. » Proverbe Burkinabe

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Les Amanins

 

Les Amanins, une équipe de 25 salariés partageant une expérience humaine et écologique en chemin, un espace d'échange et de transmission au cœur d'un espace préservé de 55ha entre Drôme provençale et les portes du Vercors

 

Coordonnées

 

Quartier les Rouins

26400 La Roche sur Grâne

Tel: 04 75 43 75 05

Email: info@lesamanins.com

Plus d'infos

 

Les Amanins, c’est: * Un écolieu préservé de 55 hectares comprenant champs, prés, landes, bois et rivières en limite de la Drôme provençale (à 35 km de Valence et 24 km de Montélimar) organisé autour d’une ferme agroécologique incluant la traction animale, * Un centre convivial d’accueil et d’hébergement pour vacances familiales, stages et séminaires, entièrement voué à l’écologie, d’une capacité de 300 à 400 personnes, * Une école différente où la pédagogie accordera une large place à l’éducation par les sens, à la connaissance de la terre, à la redécouverte et à la préservation des patrimoines nourriciers, à l’humanisme au quotidien, * Un site d’expérimentation et de démonstration agroécologique et de sauvegarde de la biodiversité, * Un espace de production agricole respectueux de l’environnement et garant d'une nourriture saine et de bonne santé, * Un espace d’échange, de formation et de transmission de savoirs et savoir-faire, * Un amphithéâtre de 450 places pour conférences, congrès, spectacles…etc, * Un projet solidaire dont les bénéfices seront affectés prioritairement à des programmes internationaux pour l’autonomie alimentaire des populations par l’agro-écologie."

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Sur les Systèmes d'Echanges Locaux

 

http://www.selidaire.org

 

Participez à un système d’échange local

 

Echanger des cours de Maths contre des heures de repassage, ou des services de bricolage contre la garde d’animaux domestiques, sur le base d’ une monnaie virtuelle, tel est le principe des SEL, les Systèmes d’Echanges Locaux.

 

Véritable symbole d’une économie parallèle plus solidaire, les SEL forment désormais un réseau national très large.

 

Retrouvez de nombreuses informations concernant les SEL d’Ile de France et d’ailleurs sur le site collaboratif Intersel : http://intersel.apinc.org

 

Retrouvez également sur Internet, une communauté d’échanges, le JEU (Jardin d’Echange Universel), qui propose des dizaines d’offres et de demandes dans de nombreuses catégories :

http://www.jeu-internet.info/catalog/

 

http://www.vivantsel.org

 

VivantSEL    26000 VALENCE

 

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Rencontre du 12 février 2009

 

 

COMPTE RENDU DE LA RENCONTRE PRELE 26/07

du 12 février 2009

 

Nous avions suggéré de visiter le blog internet: http:// prele.hautetfort.com, pour situer l' état d'esprit et les objectifs de PRELE.

D'autre part, nous envisageons que ce groupe puisse s'associer à la mise en place d'autres groupes de ce type à venir, dans d'autres villes ou régions. Parmi nous il y avait une personne d'Ardèche et une autre des Cévennes. L'objectif d'un groupe local étant de soutenir l'activité ou la création d'activités locales éthiques grâce à  la force du groupe, mais aussi de soutenir les projets de chacun des participants, mis en partage dans le groupe. Il s'agit de créer un espace de solidarité, une force pour aller dans le sens de plus d'éthique, plus de local, sans pour autant avoir des exigences qui pourraient freiner des initiateurs. Ces petits groupes peuvent se relier, s'associer, même a distance, travailler en local et en association avec les autres.

Nous avons parlé d'un prototype de compostage communal autogéré par les habitants (pour les déchets ménagers), de maisons d'habitations collectives pour personnes vieillissantes, seniors... à partir des habitations laissées à l'abandon par les propriétaires pour qui les charges de réhabilitations sont excessives. Nous avons parlé de la participation possible des communes dans des projets de ce type. Sur ce support nous avons échangé des adresses, des réseaux (Balise pour aller au bout de ses idées, Cocoon par exemple pour les habitats partagés, les "Maison des Babayagas" basées sur la cohabitation de femmes vieillissantes  et dont on trouve des indications intéressantes sur Internet). Nous avons échangés des exemples d'expériences que nous connaissons dans nos régions respectives.

Nous avons pu regarder, combien les besoins et les ressources étaient diversifiées, selon que l'on vit à la ville où à la campagne ou dans des régions inaccessibles comme dans les Cévennes. Ces régions ont des ressources propres et des fonctionnements dont nous pourrions profiter si nous savions les révéler, les mettre en valeur (par exemple les vêtements d'enfants ou les chaussures encore en bon état sont laissés à l'école, ils servent à toutes les générations d'enfants de la commune pendant des années - en dépannages, accidents ou enfants dont les conditions sociales sont précaires - mais encore, dans  certains villages, on  fait systématiquement du troc organisé, une fois par semaine, pour les vêtements qui ne vont plus ou qui ne plaisent plus. Et si on a rien à échanger, on peut donner un sou pour l'association locale qui s'occupe de cela - Autre exemple, on s'organise pour la viande et le poisson... qui viennent dans ces contrées désertes et éloignées parce les gens ont su organiser la commande groupée et la réception dans un endroit unique. Ensuite, chacun vient chercher sa part le jour dit. Autrement, ce ne serait pas rentable pour le commerçant qui fait l'effort d'aller jusque là.).

 

Ceci est juste un aperçu, il y a quantité d'exemples qui témoignent de la capacité à recycler, économiser et respecter l'environnement dont nous sommes porteurs dans notre société. Tant d'exemples dont on peut s'inspirer.

Il me semble que chacun d'entre nous à quelque chose à apporter et que chacun de nous à besoin des autres pour le soutenir dans ses projets ou l'aider à les porter avec lui.

Pour conclure sur les échanges, diverses adresses de contact ont été échangées, des contacts à prendre. Une responsable du programme Balise met son expérience à notre disposition et soumet ses réseaux pour des liens possible à envisager. Chacune se propose d'aller voir sur le site Balise www.reseau-balise.org qui pourrait apporter des réponses ou inspirer des idées. Il y a une synergie possible.

Des exemples suggérés seront complétés par une information plus précise en particulier l'expérience des anciens villageois de Saint Germain de Calbert dont la commune à permi qu'ils partagent un logement commun pour faciliter les soins et la proximité avec les anciens.

Les projets partagés feront l'objet d'une description détaillée de l'idée pour la mise en commun. Ils seront présentés sur le blog dès qu'ils seront prêts.

On peut envisager de faire un lien sur le blog de PRELE pour ce groupe local naissant ou en développement, un lien que l'on définira dans l'immédiat  PRELE- Drome/Ardèche, ou PRELE 26/07. On pourra y trouver un petit compte rendu de nos rencontres, les projets en cours, s'il y en a et les dates de rencontres.

Nous parlons des Colibris, des Terre et Humanisme et de Pierre Rabhi. Nous souhaiterions créer des liens avec ces groupes pour travailler en collaboration plus étroite et rencontrer des personnes plus engagées, voire expérimentées.

Ce petit petit retour des échanges et espérances partagées ce mardi sera complété au cours des rencontres suivantes de présentation qui auront lieu régulièrement. Il semble que pour sa mise en place, il faille envisager des rencontres régulières pour les nouveaux venus.

Voici quelques adresses à visiter en rapport avec les échanges qui ont eu lieu.

- http:// prele.hautetfort.com

- http://www.reseau-balise.org

- http://www.colibris-lemouvement.org (Mouvement pour la Terre et l'Humanisme)

- http://www.pierrerabhi.org (le blog de Pierre Rabhi)

- http://alliancepec.free.fr (sur les Amap) ou bien www.amap-france.org

- http://www.blueinitiative.org (initiative conso-éthique)

- http://www.cocon3s.com (sur la colocation des séniors)

- http://www.lamaisondesbabayagas.fr/ sur les projets d'habitat collectif pour femmes âgées (Le concept des Maisons des Babayagas, déposé à l'INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) et inspiré de l'Europe du nord, a séduit d'autres femmes, qui à Toulouse ou Brest tentent de monter des projets similaires. Celui de Montreuil est le plus avancé et "unique en France", selon l'association. "C'est un concept que l'on souhaiterait voir s'étendre", confie Monique Braguard, peintre, 75 ans. "En 2050, un tiers de la population des pays industrialisés aura plus de 65 ans: si les vieux ne se prennent pas en main, on court à la catastrophe". - "Les Babayagas, association de "vieilles femmes" convaincues que "la vieillesse est un bel âge et non un naufrage", ont monté à Montreuil (Seine-Saint-Denis) le projet d'une maison commune autogérée."

 

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Question sur PRELE Provence

 

Pour Réaliser une Économie Locale Éthique

A quoi va servir PRÊLE ?

 

PRÊLE ne prétend pas avoir l'intention de conseiller et aider les personnes à établir leur commerce ou leur entreprise. PRÊLE n'a pas l'objectif de participer à la création d'entreprises ou d'activités commerciales. Ce n'est pas son objectif.

Cette question est importante parce qu'elle demande de bien intégrer les composantes du terme "économie" pour commencer. L'économie, c'est l'ensemble des faits relatifs à la production, la circulation, la répartition, la consommation des richesses dans une société. Elle ne se réduit pas aux quelques exemples d'entreprises commerciales ou industrielles dont nous avons pu parler ou témoigner. Comme nous parlons d'économie locale, cela suggère une réflexion et une action vers une participation plus consciente et plus solidaire des citoyens afin qu'ils deviennent de véritables acteurs responsables de leur économie locale. Et si nous parlons d'éthique au sujet de cette économie, c'est parce que nous souhaitons y intégrer des valeurs morales qui incluent le respect des hommes et de la nature, le droit à vivre et travailler sainement et équitablement. C'est-à-dire redonner du sens et de la valeur à vivre et travailler ensemble sur la même terre.

La question de l'écologie nous conduit aujourd'hui à envisager l'économie au plus près, on peut parler de relocalisation… Mais ce n'est pas seulement l'écologie qui est en question dans cette réflexion. Le modèle économique qu'on nous impose est à revoir dans son ensemble et nous pensons que nous pouvons commencer sans attendre à développer de nouveaux modèles en adéquation avec la réalité locale, environnementale et humaine. Remettre l'homme et la nature au centre de l'économie. Des propositions, il y en a. On peut vivre bien ensemble et avoir une économie saine tout en parvenant à limiter le coût des intermédiaires, des emballages polluants, des modes de conservations toxiques pour les produits qu'on ne trouve pas sur place, pour limiter les transports et la pollution qui en résulte… jusqu'à trouver les solutions qui permettront de les remplacer tout à fait.

C'est une réflexion sur la façon de se réapproprier une autonomie économique et sur la façon d'y parvenir ici et maintenant, là où nous sommes avec ce que nous avons entre les mains.

Ceci est l'esprit de PRELE.

" Un avenir sans autonomie est désormais impossible. L’Europe occidentale, mère fondatrice de l’idéologie qui domine le monde, sort d’une période de grande prospérité, dopée par les ressources quasi gratuites du Tiers monde : elle s’était installée dans une sécurité matérielle qu’elle a fini par considérer comme la norme. Nous savons maintenant que ce fut une grande illusion et l’occident doit faire face à une déconvenue d’autant plus dangereuse que son modèle boulimique est adopté par les pays émergents, en particulier, au moment où les ressources risquent d’être très insuffisantes.

Un climat d’insécurité s’installe et, dans le fleuve en crue qu’est devenue l’histoire contemporaine avec la fureur pillarde et aveugle qui la caractérise, sous l’impulsion d’un veau d’or plus triomphant que jamais, des consciences néanmoins émergent et agissent pour un avenir digne de l’intelligence.

Ainsi l’insécurité éveille-t-elle les imaginations assoupies pour une créativité tenant compte des critères de la continuité de la vie dans une dynamique d’éveil et d’innovation.

Les alternatives en tout domaine fleurissent : agriculture, habitat, nutrition, santé, éducation, énergie... Tandis que les états entretiennent coûte que coûte le modèle, seul en mesure de les justifier et de valider une politique déphasée par rapport aux réalités du monde d’aujourd’hui, la société civile s’appuyant sur son vécu réel et son ressenti quotidien, prépare les voies du futur. L’espoir n’est plus, s’il ne fut jamais, dans la gouvernance des timoniers du monde mais dans ce terreau humain encore vif, encore vivant, confronté aux réalités tangibles et trop souvent difficiles de la survie au jour le jour. Cependant, entre un monde qui décline et un autre à construire, se trouve une transition absolument décisive pour la suite de l’histoire. C’est l’une des raisons pour lesquelles les alternatives, pour construire les autonomies, ne doivent pas se contenter d’être de simples substitutions à l’intérieur du modèle, mais travailler à sa remise en cause.

Car à l’évidence, un nouveau paradigme est indispensable pour que l’urgence écologique et humaine soit au coeur des préoccupations du genre humain et que l’argent et l’économie soient là non pour l’asservir mais pour le servir." (Pierre Rabhi - extrait du blog de Pierre Rabhi)

PRELE participe au développement d' un modèle économique différent qui prend en compte l'environnement et la réalité écologique des êtres vivants, de la nature toute entière.

Les nouvelles activités économiques éthiques qui se développent de manière responsable trouvent rarement dans leur proximité, des pairs chargés d'expérience qui peuvent les guider pour réussir dans le respect et la conscience. Elles ne sont pas soutenues par les autorités en place dans l'aspect éthique (sauf recommandations gouvernementales rarement en adéquation avec la réalité écologique). Tout ce qui a été fait jusque là était en cohérence avec une économie de marché, dont l'objectif était la rentabilité. Ici, la valeur est différente. Il n'y a pas de modèle tout fait sur lequel s'appuyer, ils sont en élaboration, en expérimentation. La logique est tout autre. On réfléchit en "long terme", ou "durable" avec la réalité de la terre et du climat, avec l'expérience et les ressources locales, avec le temps qu'il faudra pour modifier tous les savoirs faires et les comportements… La notion de profit s'intéresse au bien être de l'individu dans le collectif…

C'est la raison pour laquelle cela vaut la peine de relever ceux qui ont réussi et qui fonctionnent bien. Cela vaut la peine de suivre leur exemple, de les imiter et de la faire savoir.

Tout changement extérieur est d'abord préparé par un changement intérieur. L'état d'esprit doit encore beaucoup évoluer avant que les choses changent en profondeur et d'en avoir conscience implique la sagesse du temps nécessaire.

Prenons des exemples d'économie locale éthique!

- Des personnes âgées affines ont un projet d'éco-habitat collectif dans leur commune.

- Un groupe d'amis décident de bâtir un éco-hameau en auto-construction pour économiser les matériaux, les transports et pour organiser leur vie solidairement.

- Des voisins désirent cultiver les terres inoccupées de la commune en bio. Ils s'organisent pour créer un jardin partagé.

- Une jeune femme à inventé un procédé de conservation pour préserver les qualités des aliments végétaux bio vivants (graines germées…), elle aimerait en faire son activité sans passer par des intermédiaires commerciaux.

- Un groupe de personnes, en situation financière précaire, décident de créer un SEL (système d'échange local) pour bénéficier de leurs compétences respectives sans avoir à utiliser l'argent qu'ils n'ont pas grâce à leurs échanges.

- Des personnes souhaitent s'organiser avec un paysan bio pour avoir un panier de légumes de la région toute l'année. Elles créent une Amap.

- Un jeune agriculteur veut s'installer dans sa commune natale et produire du bio. Il n'a pas de terres, ni l'argent, mais il a les compétences. Il dépose une demande de prêt à la Banque de Crédit Coopératif ou à la Nef qui finance ce type de projets éthiques (ce sont des banques éthiques) et à l’association Terre de Liens (qui rachète les terres à cultiver pour les rendre disponibles à l'agriculture biologique par exemple). Ses relations et amis lui apportent les informations dont il n'avait pas connaissance et participent solidairement en prenant des parts sociales éthiques à la coopérative, ils deviennent partie prenante de son projet et de ses résultats.

Dans la plupart de ces projets, les personnes s'associent, faute du soutien des autorités locales et des administrations, qu'elles doivent parfois combattre pour atteindre leurs objectifs.

Tous ces exemples parlent d'initiatives ou de projets d'économie locale à objectif éthique. Ils expriment bien la diversité, la créativité et la simplicité des solutions à notre portée, mais surtout la nécessité de la solidarité pour qu'elles fonctionnent.

Sur le plan local, et les exemples précédents parlent bien dans ce sens, PRELE désire susciter des groupes qui rassemblent les citoyens motivés pour réfléchir et agir localement sur des projets concrets à accompagner, tout en s'intégrant à un ensemble plus grand.

Agir localement, comment ?

Ceux qui se retrouvent sont parfois porteurs de leurs propres projets, d'autres viennent apporter leur soutien aux projets (par exemple dans la création d' une association de jardins partagés, il faut trouver des propriétaires de terrains consentants, organiser la gestion du matériel et de l'occupation du jardin…)

Des projets ont besoin d'être portés, mais aussi, ceux qui pourraient avantageusement bénéficier de ces projets ne savent pas toujours qu'ils existent. Des petits pas, de petites choses peuvent être faits par chacun de nous, et à plusieurs on en fait davantage. Les citoyens ont la capacité de réfléchir aux projets éthiques pour leur commune, pour l'ensemble et s'associer ou participer à ce qui se fait, pour commencer en donnant leur avis. Car ils ont un avis. Un développement et une ouverture à une participation plus citoyenne et engagée dans les programmes municipaux bénéficieraient avantageusement de ce puits de ressources encore trop ignoré.

L'état de notre monde à une histoire dont il faut regarder le sens positif. Il n'y avait pas d'autre alternative dans le grand mouvement d'évolution de la nature.

"L’humain, doté d’entendement et de conscience, ne peut se suffire de la seule réalité tangible. Il est capable de représentations mentales, de spéculations abstraites et comme on sait, le monde métaphysique a déterminé son destin d’une façon extrêmement décisive. Cette capacité lui a été précieuse pour s’imposer dans un univers hostile ou sa vulnérabilité physique n’aurait pu triompher de l’adversité et des rigueurs de la condition de survie. Il est le seul semble-t-il à pouvoir par ses aptitudes intellectuelles et manuelles s’adapter à tous les biotopes, d’un pôle à l’autre de la planète. On peut considérer que l’aptitude à modifier artificiellement une réalité rigoureusement prédéterminée pour toutes les autres créatures constitue les germes de la culture. Les obstacles que la nature oppose à la pérennité de l’humain aiguise sa perception du réel, et l’instinct de survie développe ses aptitudes à mettre en valeur les ressources que la nature lui propose pour assurer sa pérennité."

Néanmoins, nous ne sommes pas là pour sauver le monde, avec lui ou malgré lui. Nous appartenons à ce monde et nous participons aux courants de vie qui le font évoluer. Il faut savoir garder le recul nécessaire pour ne pas entrer en réaction avec les conséquences de notre responsabilité collective passée et présente vis-à-vis de notre futur et des générations suivantes. L'essentiel c'est ce que l'expérience nous amène à vivre et à évoluer ensemble. "

C'est ce qu'exprime aussi à sa façon Pierre Rabhi sur son blog

Il existe de nombreuses initiatives locales solidaires, et c'est une richesse qu'il nous faut soutenir et rendre davantage visible. Ces richesses locales agissent bien souvent isolément, et sans rapport avec les autres même si elles ont connaissance de leur existence.

PRELE se donne pour vocation d'essayer de les associer, de les rendre visibles, de permettre que la force qu'elles représentent ensemble entre en synergie. L'esprit d'unité et de solidarité présent dans son objectif pourrait permettre que les projets qui cherchent à fleurir sous les ailes de l'économie éthique puissent être soutenus par les citoyens proches et les associations locales, voire les communes.

PRELE souhaite participer au développement d'une nouvelle forme de penser l'économie et d'investir dans l' humain et dans la matière. Son investissement participe de la réflexion autant que de l'action.

Question:

Faut-il se préoccuper d'agir rapidement ? On nous dit que si nous ne faisons rien, l'avenir de la planète et de l'humanité est en grand danger…

Réponse:

"Il ne faut pas s’accrocher aux alternatives en se disant qu’elles vont changer la société. La société changera quand la morale et l’éthique investiront notre réflexion. Chacun doit travailler en profondeur pour parvenir à un certain niveau de responsabilité et de conscience et surtout à cette dimension sacrée qui nous fait regarder la vie comme un don magnifique à préserver. Il s’agit d’un état d’une nature simple : J’appartiens au mystère de la vie et rien ne me sépare de rien. Je suis relié, conscient et heureux de l’être." (le blog de Pierre Rabhi)

Il n'y a rien à rajouter à la profondeur de ce témoignage. C'est une évidence lumineuse.

Il y a des évidences, mais bien des questions sont encore sans réponse, parce qu'on a oublié ou faute de recul.

Il existe bien quantité d'associations alternatives qui mettent en valeur les initiatives éthiques et qui cherchent à féderer. Oui, c'est vrai, et nous nous appuyons sur elles pour avancer dans l'idée de notre programme (par exemple les Amaps, les SELs…). Dans ce sens, PRELE se sent l'âme d'un Colibri, au même titre que les autres (voir l'association les Colibris, inspirée du mouvement de Pierre Rabhi).

Si nous faisons ce que nous croyons juste de faire sans attendre des autres, nous n'aurons pas à regretter d'avoir au moins essayé …

PRELE est juste une invitation citoyenne, un mouvement est déjà en marche, nous y participons, prenons notre part avec nos moyens modestes, et librement !

. http://www.pierrerabhi.org

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